Histoire de la commune

Village de l’ancienne province des Trois Evêchés, Manom est partagé, sous l’Ancien Régime, entre la Seigneurie de La Grange et celle des Meilbourg. Située au Nord‐Est de la France en Région Lorraine, la commune se trouve dans le département de la Moselle. Rattaché administrativement à l’arrondissement de Thionville‐Est et intégré dans le canton de Yutz, le village a pour annexes les quartiers de Lagrange, Maison Rouge, Sainte‐Marie et Coteau. Dès 2004, à sa constitution, Manom a intégré la Communauté d’Agglomération « Portes de France‐Thionville » qui regroupe aujourd’hui treize communes avoisinantes. Occupant une position centrale dans ce que l’on a coutume d’appeler de nos jours le Pays des Trois Frontières, Manom offre à ses 2811 habitants (au 1er janvier 2019) un heureux compromis entre la ville et la campagne. Le développement urbain, certes plus timide depuis les années 80, a attiré de nombreuses familles avec la réalisation de quelques lotissements tels que Auf Laur, Les Etangs, Maison Rouge. Ce nouvel apport de population a nécessité la création d’une nouvelle école primaire, l’agrandissement de l’école maternelle et l’extension de la crèche. Soucieuse du bien‐être de tous ses habitants, la commune s’est dotée au fil des années d’un tissu associatif riche qui a facilité l’intégration des nouveaux venus. C’est aussi dans ce but que le foyer socioculturel a été bâti et de gros efforts ont été consentis pour développer le complexe sportif et permettre ainsi la pratique sportive au plus grand nombre.

Près de quarante associations sont répertoriées à Manom. Certaines fêtes ou animations organisées par la municipalité manomoise sont devenues au fil des ans des points forts de la vie de cité : le 14 juillet, à l’occasion de la Fête Nationale, la Fête Patronale traditionnellement fixée au week-end précédent la rentrée des classes …

Divers commerces, de petites et moyennes entreprises se sont implantés sur les axes Rue Pellerin et Route de Garche. Un complexe commercial est localisé en périphérie tandis que restaurants et commerces de proximité animent le coeur du village et proposent leurs meilleurs services pour faciliter la vie des habitants.

Jumelages

En 1958, la Municipalité de Manom a pris l’initiative de préparer son jumelage avec d’autres villes européennes. Les manifestations d’amitié se sont déroulées les 20, 21 et 22 juin 1958 avec la participation des villes suivantes : Dudelange (Luxembourg), Salusso (Italie), Pull (Belgique) et Lauenbourg (Allemagne). Le 30 août 1998, à Manom, seules les trois villes de Dudelange, Lauenburg et Manom se sont retrouvées pour célébrer ensemble le 40ème anniversaire du jumelage. Les 2 et 3 août 2008, Dudelange a organisé la célébration des 50 ans du jumelage avec Manom, Lauenburg et Lebork, commune de Pologne venue s’associer en 2003. En 2018, c’est à Manom que se déroulèrent les festivités du 60ème anniversaire du jumelage.

C’est à l’occasion de son jumelage avec d’autres villes européennes en 1958 que le Conseil Municipal de Manom a adopté les armoiries de la commune : parti d’azur au lion d’argent et d’azur à 3 fasces d’or. A senestre, armes de la première maison seigneuriale de La Grange qui posséda le fief jusqu’au début du XVe siècle, et à dextre, armes de la famille de Meilbourg qui posséda jusqu’à la même époque un second fief dans le village.

Le ban de Manom

Le ban de Manom fut probablement habité depuis l’époque préhistorique ‐‐ En effet, divers objets et ossements découverts de manière fortuite ça et là sur le ban de Manom attestent de la présence de l’homme et de son activité sur notre commune probablement depuis le néolithique. ‐‐ Des fragments d’urnes funéraires, de bracelets, des vases en bronze, un couteau,  ont été découverts en 1949 lors du dragage à la sablière Richard Goedert (section 18 parcelles 103 à 113) non loin de la route de Mondorf. Or, cette route portait autrefois le nom de Keltesstreechen ce qui signifie ‘’route des Celtes’’. Durant les dragages à la sablière Dentz, actuellement l’étang Roos, un grand nombre d’urnes et de vases et d’autres objets à usage domestique furent mis à jour, ainsi qu’un cercueil renfermant des ossements humains dans la section 25, parcelles 48, 49, 50 et 51. A l’époque celte, un modeste village constitué de quelques fermes devait sans doute se trouver le long de la Keltestreesschen. Le ban de Manom offrait une situation géographique déjà favorable à une sédentarisation, à savoir : une plaine avec une terre de qualité, bordée à l’ouest par la Moselle et à l’est par la forêt, ces hommes pouvaient vivre aisément d’agriculture, de pêche et de chasse… D’autres découvertes, plus récentes, montrent que le ban de Manom fut habité depuis l’époque préhistorique jusqu’à nos jours de façon continue :

  • Dans le bois de Lagrange, les indices d’une voie prolongeant celle de Thionville connue sous le nom de Kem témoigne de l’occupation romaine.
  • En 1885, des ossements humains, des sabres et des baïonnettes furent découverts par Pierre BENEDIC de Manom dans une sablière section 24 parcelle 37.
  • Des ossements humains et de chevaux, des sabres ont été mis à jour par les frères BACH dans leur verger au lieu‐dit Burodär section 28 parcelle 10.
  • Des sabres et des baïonnettes en fer furent découverts dans une carrière de sable section 18 parcelles 210 à 234 près de Sainte‐Marie.

Typologie et étymologie

Manom est cité pour la première fois en 1050 sous le nom de MONHOF et MUNHOF.

On trouve par la suite dans les divers cartulaires et documents de l’époque les orthographes suivantes : MONHEIM en 1106 MUNHEIM au XIIIe siècle MONEHEM et MONHEM au XIVe siècle MANHEM en 1525 MOUNHOFFEN en 1544 MANHOVVEN au XVIIè siècle MANHOFFEN en 1606 MANOME en 1676 MONHOFFEN et MANOM au XVIe siècle MANUM en 1706 MANOM au XIXe siècle

Lors de l’annexion de 1870, MANOM prend officiellement le nom germanique de MONHOFFEN. Il reprend la forme francisée MANOM en 1918. Ce nom typiquement franc peut se décomposer en deux parties :

  • le préfixe MUNNO (qu’on trouve aussi sous la forme MONNO) et MANNO, et qui désigne un patronyme germanique
  • le suffixe –HOWEN ou HOFFEN qu’on va trouver aussi sous la forme –HEIM ou –HEM, qu’on francisera en ‐OM ou –EM ou ‐UM et qui signifie la ferme, la censé (cf. l’allemand HOF).

MANOM est donc la ferme ou le domaine de MUNNO, chef franc qui dut le premier à construire une ferme à l’emplacement de l’actuel village de Manom.

Les calvaires

Ces croix en calcaire ont été érigées à l’initiative d’une communauté ou d’un commanditaire privé, sur une place, au bord d’un chemin ou à une intersection soit comme ex-voto (offerte par une communauté épargnée par une guerre, une épidémie ou en mémoire d’un événement tragique) soit comme témoignage de piété.

Calvaire du KandelRue des TilleulsLa croix de RosellerCalvaire route de LuxembourgCroisement rue de Lagrange et rue MaginotRue de la BarrièreLa croix de Roseller

éditions

Raconte-moi Manom

Ouvrage illustré de photos d'époque et riche d'anecdotes. Découvrez ou redécouvrez l'histoire de notre commune à travers ses associations, ses commerces et ses habitants. « Raconte-moi Manom » est en vente en mairie au tarif de 30 € (par chèque à l'ordre du Trésor Publique).

Balade au coeur de Manom

L’ouvrage co-écrit par Danielle Meyer-Leske et Bénédicte Petit-Meyer, manomoises, recensant les rues du village en précisant l’origine des noms. Une balade instructive à travers la commune. « Balade au coeur de Manom » est en vente en mairie au tarif de 16 € (somme couvrant les frais d’édition).